“Grande cause nationale” prolongée en 2026 : le Collectif Santé mentaleGrande cause nationale appelle à un changement de méthode
Retour aux actualitésL’annonce de la prolongation en 2026 de la Santé mentale comme Grande cause nationale constitue une étape essentielle pour répondre aux besoins croissants des personnes concernées par les troubles psychiques et de leurs proches. Après une année 2025 marquée par une mobilisation inédite de la société civile, cette prolongation doit désormais permettre d’engager des transformations structurelles du système de santé mentale en France.
Tout au long de l’année 2025, la désignation de la santé mentale comme Grande cause nationale a contribué à faire progresser la visibilité de ces enjeux dans le débat public. Les actions de sensibilisation, les mobilisations sur les territoires et la campagne nationale « Santé mentale : osons écouter, osons en parler » ont touché plusieurs millions de personnes. La consultation citoyenne #MaGrandeCause a également permis de recueillir de nombreuses propositions, témoignant d’une volonté forte de participation et d’engagement.
Pour autant, si la parole s’est libérée, les avancées concrètes en matière d’accès aux droits, de qualité de l’accompagnement et de soins restent insuffisantes pour les personnes vivant avec un trouble psychique. Les acteurs du champ ont également été confrontés à un contexte politique instable et à un manque de concertation, freinant la mise en œuvre de réformes ambitieuses et coordonnées.
Dans ce contexte, le Collectif Santé mentale Grande cause nationale, qui rassemble plus de 3 000 structures et organisations, entend faire de l’année 2026 un temps de plaidoyer renforcé et partagé. Des propositions transversales, issues du terrain et des contributions citoyennes, seront formulées afin d’alimenter le débat public et les décisions politiques, notamment à l’approche des prochaines échéances électorales locales.
La réussite de cette prolongation repose toutefois sur deux conditions majeures : un portage politique clair au plus haut niveau de l’État et une méthode de travail réellement participative, associant en amont l’ensemble des acteurs concernés. C’est dans cet esprit que le Collectif réaffirme sa volonté d’être pleinement associé aux travaux à venir et appelle à l’ouverture rapide d’un dialogue avec le Premier ministre pour définir un cadre de travail renouvelé.
La santé mentale ne peut plus se limiter à une priorité affichée. L’année 2026 doit être celle du passage à l’action, au service d’un système plus juste, plus accessible et plus respectueux des droits des personnes concernées.
