Les derniers numéros

PSM 1-2022. Et l’hôpital ?

De l’asile au centre hospitalier spécialisé en passant par l’hôpital psychiatrique, le lieu a perduré tout au long de l’histoire de la psychiatrie. Pourtant, depuis la mise en place de la sectorisation dans les années 60-70, son importance ne cesse de diminuer, ce qui se traduit par un nombre de lits en diminution constante. Est-ce à dire que la psychiatrie pourrait aller vers l’abandon total d’une structure qui fut pendant longtemps le seul lieu de soin des maladies psychiques ? Les propos de ce numéro illustreront des pratiques et des évolutions possibles et donneront au lecteur, nous l’espérons, des éléments de réflexion permettant d’appréhender dans sa globalité la problématique de l’hôpital dans le domaine de la psychiatrie.

PSM 1-2023. Soins psychiatriques et pratiques numériques

Ce numéro de Pratiques en Santé mentale explore les nouveaux usages numériques dans les pratiques en psychiatrie et en santé mentale, en examine les avantages et les inconvénients et propose un premier état des lieux à partir de récits d’expériences concrètes d’usagers et de professionnels.

Les périodes de confinement ont montré l’importance que pouvait revêtir l’utilisation des outils numériques pour la continuité des échanges et des soins en même temps qu’ils contribuaient à lutter contre l’isolement. Mais au-delà de ces périodes, les services de psychiatrie ou médico-sociaux utilisent-ils la téléconsultation ou le télésoin ? voire des objets connectés ?  
Ces techniques peuvent en théorie compléter l’action des équipes, pour maintenir des liens avec un patient qui s’isole, diminuer le nombre de visites pour un autre suivi à son domicile, attendre une consultation « en présentiel » trop éloignée, pour intervenir à temps et prévenir les rechutes. Mais les équipes se sentent-elles prêtes pour de tels usages, les souhaitent-elles ? Leur formation, les matériels dont elles disposent sont-ils adaptés ?

PSM 2-2022. Créativité et santé mentale

Pour introduire ce vaste sujet, nous envisagerons d’abord la créativité et la psychiatrie. En temps de guerre, en temps de crise, l’humain réagit en ayant recours à la création. Dans L’écriture ou la vie, Jorge Semprun nous dit à quel point dans des expériences extrêmes le poème ou la musique sont vitaux… Partout et de tout temps, l’humain se sauve en créant. En psychiatrie aussi. Nombreux sont les patients qui dessinent, chantent, écrivent. Quant aux soignants, eux aussi sont créatifs. Dans un contexte de travail de plus en plus sous pression, ils résistent en cultivant leur désir au travail. Au plus proche de la crise du patient, dans ce cataclysme qu’est la maladie psychiatrique, les soignants trouvent des dispositifs, offrent une écoute et un dialogue pour être du côté de la vie. Parfois, dans certains services, préserver des temps de partage de café avec les patients est une manière créative de tisser des liens, pour ouvrir un processus relationnel de confiance dans lequel le soin va ensuite pouvoir être efficient. Pour un soignant donc, être créatif ce sera dépasser toutes les adversités – adversité des symptômes des patients, et adversité de certains protocoles contraignants de l’institution. Au jour le jour, être créatif, c’est pour les patients comme pour les soignants, être du côté des forces de la vie, réinventer cet art du quotidien, créer…

PSM 3-2022. Les psychologues

Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l’esprit de tous (soutenues par la loi de 2004 concernant le statut de psychothérapeute dont le psychologue peut faire usage), les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd’hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ?

PSM 4-2022. Secteur psychiatrique : du mythe à la rénovation

Au-delà de la pénurie réelle des moyens, le secteur psychiatrique est à la croisée des chemins : dépasser l’immobilisme de certaines pratiques de soins et s’engager résolument dans les démarches orientées rétablissement, de réhabilitation psychosociale, d’éducation thérapeutique de la personne vivant avec des troubles psychiques invalidants, sans oublier la place de la pair aidance.
Il devient urgent de savoir passer d’une logique de suzerain à vassal à celle des partenariats et des complémentarités : une meilleure inclusion sociale du « patient » redevenu dans son parcours une « personne citoyenne » est à ce prix.

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